Pour limiter les frais, tout en suivant la mode,
chez moi je prends le frais, le cul sur la commode.
chantait Jeanne Aubert en 1937.
Cette chanson est extraite de la revue « v’là l’Travail ! » de 1937 au théâtre des nouveautés (24 Boulevard Poissonnière 75009 Paris).
(1,75 franc l’entrée !)
Crédit photo : http://www.chansons-net.com/Chansonsretros/index.php?param1=BO01134.php
Elle a donné naissance à l’expression populaire que vous connaissez.
Le front populaire arrivé au pouvoir en 1936 en France, et ayant instauré les premiers congés payés (deux semaines par an), les français les plus aisés en profitent pour passer du temps de vacances en bord de mer ou à la montagne.
Cette chanson est une satire de ce nouveau comportement chic et à la mode.
En voici le début
Certains se collent des pagnes
L’été pour prendre des bains,
D’autres vont à la montagne
Avec des tas d’bambins
Pour s’offrir des bains d’siège
D’autres vont se faire blanchir
Le derrière dans la neige
Histoire de s’rafraîchir
Pour éviter les frais,
Tout en suivant la mode,
Chez moi je prends le frais,
Le cul sur la commode
Voici cette chanson en vidéo :
Plus d’informations sur cette chanson sur le site de la SACEM : https://musee.sacem.fr/index.php/ExhibitionCMS/Chroniques/SimpleExhibitions?id=1971
Cette chanson est aussi pour moi une illustration de la liberté de la femme. En effet Jeanne Aubert était à l’époque mariée à un riche Américain, qui n’avait guerre goûté l’humour de cette chanson, et tenta d’interdire à son épouse d’exercer son métier. Elle ne le fit pas, et il lui fit un procès !
Cette chanson, et l’expression qui en est née, sont donc pour moi des symboles de gaieté, raillerie, liberté, et indépendance de ton et d’esprit.
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